ADMISSIONS PARALLÈLES -
LE GUIDE COMPLET

Dans cette section, vous trouverez toutes les informations relatives aux candidatures dans les MiMs français

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INTRODUCTION

POURQUOI UN TEL ENGOUEMENT ?

Chaque année, de nombreux étudiants français se détournent des prépas HEC (CPGE) avec pour projet d’intégrer une grande école de commerce via les admissions parallèles. Ce mode d’admission séduit par sa flexibilité et ses opportunités, offrant un accès direct aux 3 parisiennes (HEC,ESSEC, ESCP) ainsi qu’aux autres écoles du Top 5 (EDHEC, EMLyon).   

En effet, si elle demeure une voie très prestigieuse, exigeante et formatrice, la classe prépa n’en est pas moins soumise à l'incertitude des concours, un facteur qui repousse beaucoup de candidats et les conduit à se tourner vers les admissions parallèles. 

Dans cet article, nous explorerons les multiples opportunités offertes par les admissions parallèles et les parcours qu’elles permettent de construire. Nous vous partagerons aussi des conseils et informations exclusives pour maximiser vos chances de succès.

BACHELORS, MSC & MASTERS IN MANAGEMENT

GRANDES ÉCOLES DE COMMERCE : QUELS PROGRAMMES ?

Les grandes écoles de commerce françaises proposent plusieurs types de programmes selon le niveau d’études et les objectifs des candidats. Il est essentiel de distinguer 3 grandes catégories de programmes : 

1- Les Bachelors 

Ces formations post-bac, relativement récentes, sont accessibles via Parcoursup, souvent après des concours spécifiques comme le concours Sésame. Elles permettent d’intégrer des programmes renommés, tels que les Bachelors de l’ESCP, de l’ESSEC ou de l’EM Lyon. Cependant, il est essentiel de noter qu’au sein d’une même école, le Bachelor est quasi-systématiquement perçu comme moins sélectif et prestigieux que le Programme Grande École.  

2- Les MSc (Masters of Science ou Masters Spécialisés) 

Ces programmes spécialisés, généralement d'une durée d'un an, s’adressent à des étudiants qui souhaitent se concentrer sur un domaine précis comme la Finance, le Marketing, l'Entrepreneuriat, la Stratégie d'Entreprise...
Les MSc sont accessibles après un premier cycle, s'adressent à des candidats ayant déjà des expériences professionnelles significatives et forment les étudiants à des domaines spécifiques pour leur permettre d’intégrer directement le marché du travail. 

3- Les MiM (Masters in Management) ou Programmes « Grande Ecole » (PGE) 

Ce sont les programmes qui nous intéressent ici ! Les MiM ou PGE sont les programmes phares des grandes écoles de commerce françaises. Ils durent 2 à 3 ans et sont accessibles via deux voies principales :

• La prépa HEC (CPGE) (2 ou 3 ans). Après leur prépa, les étudiants intègrent le MiM en 1ère année (L3) et poursuivent avec une année de M1, une année de césure (optionnelle) et enfin une année de spécialisation (M2).
• Via les admissions parallèles. Dans ce cas, les étudiants ne sont pas allés en prépa. À la place, ils ont effectué un premier cycle dans un autre établissement (Bachelor ou Licence de 3 ou 4 ans). Ils intègrent le MiM directement en 2ème année (M1) pour suivre le même parcours que leurs camarades de prépa et se voir délivrer le même diplôme qu’eux à l’issue du M2.  

Ceci-dit, il est important de comprendre comment se déroulent concrètement les candidatures en admissions parallèles.  
 

TIMING & DOSSIER

COMMENT POSTULER EN ADMISSIONS PARALLÈLES ?

Les candidatures en admissions parallèles s'effectuent directement auprès de chaque école. Que ce soit HEC, l’ESSEC, l’ESCP,l’EM Lyon ou l’EDHEC, chaque école a sa propre plateforme, sa propre procédure de candidature et ses propres critères d’admission.
Les candidats postulent généralement au cours de leur troisième année de licence ou de bachelor (ou de leur quatrième année s’ils suivent un programme en 4 ans) avec pour objectif d’intégrer le MiM à la rentrée suivante.

1) Calendrier des candidatures

Le calendrier des candidatures varie selon les écoles mais la plupart fonctionnent selon un système de rounds, comprenant 4 ou 5 sessions successives réparties sur l’année, généralement de septembre à juin (pour la rentrée en septembre suivant).

Quel est le meilleur round pour postuler ?    
Traditionnellement, les premiers rounds sont considérés comme les meilleurs, car postuler tôt est perçu comme un signe de sérieux et il y'a plus de places disponibles. Cependant, il est important de noter que les candidats qui postulent lors des premiers rounds sont souvent parmi les plus préparés et les plus compétitifs, ce qui rend la concurrence particulièrement rude.
Après des années d'expérience à envoyer des dossiers, nous constatons qu’il n’y a en réalité pas de règle universelle. En 2022 – 2023, nous avons obtenu des résultats décevants au 1er round, suivis d’un triomphe absolu pour nos candidats des 4èmes et 5èmes rounds.

La leçon à en tirer, c'est qu’il faut tout simplement postuler lorsque vous êtes prêts, sans chercher à trop calculer le moment idéal. Une candidature solide reste votre meilleur atout, quel que soit le round choisi.

2) Éléments du dossier

Les dossiers de candidature en MiM incluent généralement les éléments suivants :
- L’intégralité des bulletins obtenus lors du Bachelor.
- Un CV bien structuré, mettant en avant les expériences académiques, professionnelles et extra-scolaires pertinentes.
- Des essais et lettres de motivation, démontrant la pertinence du projet professionnel du candidat ainsi que la cohérence de celui-ci avec le programme visé.
- Des lettres de recommandation (de professeurs ou de maîtres de stage)
- Un test d’anglais (TOEFL, IELTS, TOEIC…), facultatif pour les candidats ayant suivi un bachelor enseigné dans un pays anglophone.
- Un test de management (GMAT, GRE, Tage Mage)

LE NERF DE LA GUERRE

FOCUS SUR LES TESTS DE MANAGEMENT (GMAT, GRE, TAGE MAGE...)

Dans le cadre des candidatures en admissions parallèles, trois tests principaux sont acceptés, chacun ayant ses spécificités et son champ d’application :  

1) TAGE MAGE

Le Tage Mage est un test en français, noté sur 600 points et conçu pour évaluer les capacités de raisonnement mathématique, logique et verbal des candidats. Il est subdivisé en six sous-tests spécifiques : calcul, conditions minimales, compréhension de textes, expression, raisonnement/argumentation, et suites logiques.
Chaque sous-test comporte 15 questions sous forme de QCM à réaliser en 20 minutes, pour un total de 90 questions sur une durée globale de 120 minutes (2h30 avec les consignes).

On peut passer le Tage Mage deux fois par an : une fois entre janvier et juin, et une autre fois entre juillet et décembre. Les candidats n'ont donc qu'une tentative par semestre.
Il est aussi important de noter que le Tage Mage ne peut être utilisé que pour des candidatures en France. Il n'est pas accepté par les Masters britanniques (LBS, LSE, Imperial…), américains (Columbia, NYU, Yale…) ou autres (Bocconi, Rotterdam, ESADE…).

2) GMAT

Le GMAT (Graduate Management Admission Test), récemment devenu "GMAT Focus" est un examen standardisé en anglais, noté sur 800 points, conçu pour évaluer les compétences analytiques, quantitatives et verbales des candidats. Il se compose de trois sections principales : Quantitative Reasoning, Verbal Reasoning et Data Insights.  

Section Nombre de Questions (QCM) Durée (minutes)
Quantitative Reasoning 21 45
Verbal Reasoning 23 45
Data Insights 20 45
TOTAL 64 135


Les candidats peuvent passer le GMAT jusqu'à cinq fois par an, avec un intervalle minimum de 16 jours entre chaque tentative. De plus, le nombre total de passages est limité à huit fois au cours d'une vie.
Le GMAT est reconnu mondialement et reste le standard pour les candidats souhaitant postuler à des programmes en management ou finance dans des grandes business schools. Il est accepté par plus de 7 700 programmes, dans environ 2400 écoles à travers le monde.

3) GRE

Le GRE, également un test en anglais, est une alternative au GMAT et est accepté au même titre que ce dernier. Noté sur 340, il comprend trois sections, mais seules deux d'entre elles comptent dans le score : quantitative et verbal. Le GRE est également largement reconnu à l’international et peut être un choix judicieux selon le profil et les forces du candidat.

Depuis le 22 septembre 2023, le format du GRE a été révisé. Il dure désormais 1 heure et 58 minutes et s'articule en cinq sous sections :

Section Nombre de Questions (QCM) Durée (minutes)
Analytical Writing - Analyse d'un problème 1 essai à rédiger 30
Verbal Reasoning - Sous-section 1 12 18
Verbal Reasoning - Sous-section 2 15 23
Quantitative Reasoning - Sous-section 1 12 21
Quantitative Reasoning - Sous-section 2 15 26
TOTAL 66 118


La section "Analytical Writing" arrive toujours en premier, suivie des 4 sous-sections de "Quantitative" et de "Verbal" reasoning, qui apparaissent selon un ordre aléatoire.
Les candidats peuvent passer le GRE jusqu'à cinq fois par an, avec un intervalle minimum de 21 jours entre chaque tentative, et un maximum de huit passages au cours de leur vie.

4) Quels scores pour intégrer HEC, ESSEC ou ESCP ?

Il est important de préciser que les écoles ne communiquent pas officiellement de seuils ou de scores minimums pour les tests de management. Les indications que nous partageons ici sont tirées de notre expérience et doivent être considérées comme des repères plutôt que des règles strictes. Un excellent profil académique ou professionnel peut toujours compenser un score inférieur à ces minimums. De même, un très bon score ne garantit pas l’admission si d’autres éléments du dossier ne répondent pas aux attentes des jurys.

Scores par école et par test
École Tage Mage (sur 600) GMAT (sur 800) GRE (sur 340)
HEC Paris 420+ 645+ 327+
ESSEC 360+ 615+ 323+
ESCP 360+ 615+ 323+
EMLyon 320+ 565+ 315+
EDHEC 330+ 575+ 325+
4 piliers principaux

QUELS SONT LES CRITÈRES D'ÉVALUATION DU DOSSIER ?

L’évaluation du dossier d’un candidat en admissions parallèles repose sur quatre piliers principaux, chacun ayant un poids déterminant dans le processus de sélection. 

1- Le parcours académique. Les jurys examinent avec attention l’université ou le programme de provenance ainsi que les résultats académiques obtenus. La qualité de l’établissement d’origine peut jouer un rôle, mais les résultats obtenus restent le critère déterminant. 

2- Le parcours professionnel. Les stages effectués, les responsabilités assumées, et l’expérience accumulée sont des critères importants pour les jurys d’admission.  Idéalement, votre parcours professionnel doit démontrer la cohérence du projet professionnel défendu dans votre candidature.

3- La qualité des CV et autres écrits. Un CV clair et structuré, des lettres de motivation bien écrites, et des essais pertinents démontrent non seulement la rigueur et le sérieux du candidat, mais également sa compréhension du programme visé, de l’école à laquelle il postule et de la carrière qu’il envisage.  

4- Le score au Test de Management. Qu’il s’agisse du Tage Mage, du GMAT ou du GRE, ce résultat donne une mesure standardisée des capacités analytiques et de raisonnement du candidat, permettant aux écoles de comparer objectivement les profils. 

Une fois le dossier envoyé, les écoles évaluent l’ensemble des éléments pour décider de l’admissibilité du candidat. Si le dossier est retenu, le candidat passe un oral d’admission, la dernière étape du processus de candidature. La décision finale est communiquée à l’issue de cet entretien.

BACHELOR EN FRANCE OU À L'ÉTRANGER

PREMIER CYCLE EN FRANCE OU À L'ÉTRANGER, QUELLES DIFFÉRENCES ?

1) Des différences de quotas

Il est essentiel de différencier les admissions sur titre (AST) pour les étudiants titulaires d’un diplôme français et les admissions sur titre international (ASTI), pour les titulaires d’un diplôme étranger.

Bien que les procédures de candidature soient très similaires - incluant dossier, CV, test de management, test d’anglais et oral - les quotas d’admission diffèrent considérablement. Malgré une ouverture croissante des écoles françaises aux AST français, il reste traditionnellement plus facile d’intégrer un Master in Management (MiM) après un diplôme obtenu à l’étranger. Les écoles allouent davantage de places aux candidats titulaires de diplômes étrangers (y compris les français partis étudier à l'étranger), rendant la concurrence souvent moins intense pour ces derniers. 

Quelques chiffres illustrent cette différence : chaque année, HEC Paris admet environ 35 étudiants issus de programmes français en AST, contre 350 candidats en ASTI. À l’ESSEC, les admissions comptent environ 160 candidats français, contre plus de 200 internationaux. De même, à l’ESCP, entre 80 et 100 candidats français sont admis chaque année, contre environ 400 diplômés de l'étranger. Ces écarts significatifs témoignent de l’avantage dont bénéficient les étudiants ayant réalisé leur premier cycle à l’étranger.

2) Des différences de prestige

Les jurys d’admission des MiM font souvent preuve d’un certain "snobisme académique", qui se traduit par une préférence marquée pour les bachelors étrangers par rapport à leurs équivalents français. Par exemple, les candidats ayant suivi des BBA français (ESSEC, EDHEC, SKEMA, EDHEC), sont souvent mis de côté lors de la sélection en MiM. À l’inverse, des diplômes étrangers, tels que ceux délivrés par la Bocconi, l’IE Madrid, l’ESADE Barcelone ou encore les universités britanniques, canadiennes et néerlandaises sont bien mieux perçus. 

En effet, les jurys des MiM estiment en général (à tort ou à raison) que les BBA français sont des programmes de seconde zone et qu’un étudiant intéressé par des études de commerce en France a sa place en prépa. Les étudiants issus de BBA français sont donc systématiquement pénalisés, car leur choix d’orientation est perçu comme une stratégie d’évitement.

Mais pourquoi ce biais ne s’applique-t-il pas aux étudiants ayant suivi des bachelors à l’étranger ?
Tout simplement parce que les classes prépa n’existent qu’en France et nulle part ailleurs. Un excellent élève britannique, italien, néerlandais ou espagnol intéressé par les études de commerce ira directement vers des programmes comme le BBA de l’ESADE ou de l’IE, le BIEM de la Bocconi, ou le BSc in Management de la LSE. Ces programmes, considérés comme les choix naturels des meilleurs élèves à l’étranger, sont donc largement plus côtés. Ainsi, les étudiants qui en sont issus, y compris les Français, sont accueillis à bras ouverts par les grandes écoles françaises lors de leurs candidatures en MiM

Attention cependant, cette différence ne s'applique pas aux candidatures dans des Masters étrangers (USA, UK...), pour lesquels les jury d'admission ne feront aucune différence entre un étudiant du BBA EDHEC/ESSEC (ou autre) et un étudiant d'un autre BBA étranger, car la prépa n'est pas dans leur logiciel.  

3) Focus sur Join a School in France - Une voie d'admission réservée aux candidats provenant de l'étranger

La voie d'admission "Join a School in France" offre une opportunité spécifique pour postuler à cinq grandes écoles (HEC, ESCP, EM Lyon, SKEMA et Audencia) à travers un seul dossier. Réservée exclusivement aux titulaires de diplômes étrangers, cette procédure simplifie considérablement les démarches administratives et permet de n'avoir à rédiger qu'une série d'essais pour 5 candidatures.

De plus, elle élimine la nécessité de mener une recherche approfondie sur chaque école, puisque la candidature est commune aux 5. En revanche, le principal inconvénient réside dans le fait qu'un seul oral est organisé pour toutes les écoles : une mauvaise performance impactera l'ensemble des candidatures en même temps.

ORIENTATION POST-BAC

MAIS ALORS, QUELS BACHELORS FAUT-IL PRIVILÉGIER POUR RÉUSSIR SES ADMISSIONS PARALLÈLES ?

La réponse risque de vous surprendre, mais presque tous les premiers cycles (ingénierie, médecine, pharmacie, droit, relations internationales, sciences politiques, communication, etc.) permettent de postuler en Master in Management (MiM).

Ce qui compte avant tout, c’est l’université d’origine, les résultats académiques obtenus et la cohérence du projet professionnel et académique présenté à l’école. Contrairement à une idée reçue, il n’est pas du tout indispensable d’avoir étudié le business en premier cycle pour intégrer un MiM via les admissions parallèles. En réalité, les étudiants issus de formations en business doivent souvent justifier davantage leur choix de poursuivre en management, puisqu’ils ont déjà étudié cette discipline en bachelor. Ainsi, il ne faut surtout pas se limiter dans son choix d’orientation post-bac.

Chez MyCursus, nous avons accompagné des étudiants en droit, sciences politiques, communication, provenant d’universités de niveaux très divers, qui ont intégré HEC, l’ESSEC ou l’ESCP grâce à leurs excellents résultats. Notez également que si le prestige de l’université d’origine joue un rôle, les notes obtenues durant le bachelor sont encore plus déterminantes. Il vaut donc mieux viser un programme légèrement moins sélectif où l’on peut exceller, plutôt que de se battre pour entrer dans une université prestigieuse et y obtenir des résultats moyens.
Prenons l’exemple de l’Université Paris Dauphine pour illustrer notre propos. Les licences de Dauphine sont reconnues (LSO,MIDO…) et attirent d’excellents étudiants. Cependant, la notation y est exigeante et la compétition intense, ce qui fait que les hautes moyennes sont assez rares. Cela ne pose pas problème pour intégrer un master au sein de Dauphine, car les jurys connaissent ce contexte. En revanche, cela peut devenir un frein si l’on postule ailleurs : un 12 à Dauphine, bien qu’aussi difficile à obtenir qu’un 14 en licence d’éco-gestion à Assas, sera souvent moins valorisé.

En somme, bien choisir son programme de bachelor est crucial, car les notes obtenues seront un facteur déterminant pour réussir sa transition en Master.

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